Les
quatre vérités de Blaise Masiala
L’ADG de l’établissement fiduciaire F. COMPTA, Blaise
Masiala est un jeune entrepreneur juste et honnête qui travaille dur pour
essayer de s’imposer dans le domaine de fiscalité en République Démocratique.
Issue d’une famille modeste, cet ancien Conseiller
de Ferdinand Kambere, ex-ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires
et Solidarité Nationale a compris que l’Homme
est non seulement le boulanger de sa vie mais aussi le boulanger de la
vie de tous ceux qui acceptent de s’associer à sa vision.
Avec sa formation reçue de l’Institut Supérieur du
Commerce, Blaise Masiala ne s’est pas posé trop de questions sur ce que la
République Démocratique du Congo pouvait faire pour lui mais plutôt, ce qu’il
pouvait faire pour ce pays.
Ce jeune entrepreneur fier d’avoir apporté sa
pierre dans la lutte contre le chômage en RDC emploie aujourd’hui une vingtaine
de travailleurs et plaide pour la création d’une classe moyenne dans ce pays.
Et pour en savoir plus sur ses activités, nous lui
avons demandé en fait, qu’est-ce que la population Congolaise connait d’une société
fiduciaire et pourquoi avoir embrassé une telle carrière.
Blaise
Masiala : Un établissement fiduciaire n’est pas trop connu par la population
Congolaise justement et pourtant, c’est une entité qui s’occupe de la
comptabilité, la fiscalité et même l’administration des autres entités
économiques.
Je me suis inspiré des hommes qui m’ont formé à
l’ISC (Institut Supérieur de Commerce) parmi lesquels Matenda et Manzambi, ce
dernier, lui-même propriétaire d’une grande société fiduciaire, (les deux) ne
cessaient de nous dire que nous étions formés non pour quémander de l’emploi
mais plutôt pour en créer. Je pensais qu’il fallait des miracles, mais en fait,
j’ai finalement compris qu’il suffisait un peu de courage et de la patience
pour y parvenir.
Jean
Noel : Pensez-vous que vous répondez vraiment à un besoin et aussi, quel
message lancez-vous à tous ces jeunes diplômés d’universités qui passent leur
temps à maudire le gouvernement tout en estimant que Dieu va faire
encore ?
Blaise
Masiala : C’est très important car beaucoup de commerçants ne maitrisent ni
la gestion ni la comptabilité de leurs entreprises et nous intervenons en intermédiaire
entre eux et l’Etat. C’est sûr qu’a l’école nous achetons de la matière et une
fois terminer les études nous devons la brasser afin de livrer un produit fini
aux autres qui sont nos consommateurs. Il faut que le produit soit de bonne
qualité pour qu’il soit accepté et sollicité sur le marché. C’est pourquoi je
lance un appel à tous ces jeunes d’être appliqués pour qu’ils soient eux-aussi
capables de créer et cesser de croire qu’il est au gouvernement de tout faire
pour eux. Nos jeunes gens doivent apprendre avec du sérieux pour qu’ils
deviennent utiles à la nation toute entière.
Jean
Noel : Voulez-vous donc affirmer que vous êtes utile à la République
Démocratique du Congo et vous ne vous demandez pas ce que ce pays peut faire
pour vous ?
Blaise
Masiala : Je contribue à l’amélioration du Produit Intérieur Brut (PIB) de
mon pays la République Démocratique du Congo. Je donne du travail à une
vingtaine des personnes et justement, dans le PIB il y a aussi le nombre des
salaires payés par les opérateurs publics et privés parmi lesquels figure mon
établissement F. COMPTA. Je pense que nous sommes vraiment importants et utiles
car nous employons au moins 16 personnes ici à Kinshasa et six à Matadi dans la
province du Bas-Congo. Presque tous les collaborateurs sont des cadres
universitaires.
Jean
Noel : Vous êtes un ancien Conseiller du ministre et votre nom est donc
dans les archives du ministère des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et
Solidarité Nationale ; avez-vous des ambitions politiques car
plusieurs observateurs estiment que c’est là que la vie est belle ?
Blaise
Masiala : Les ambitions politiques je n’en ai pas pour l’instant car je me suis
rendu compte que je peux servir mon pays en dehors de la politique. Je pense
qu’il faut qu’il y ait une classe moyenne pour contribuer au développement de
la RDC. Cette classe est occupée ici par des indo-pakistanais, ce qui crée une
sorte d’absence parmi les Congolais car la majorité des riches sont des
politiciens et le reste des Congolais sont des pauvres ; il y a en fait,
un grand fossé entre riches et pauvres dans un pays où les étrangers
constituent la classe moyenne. Il y a alors une grande méfiance entre la classe
des riches et celle des pauvres et ces derniers placent leur confiance aux
fétiches pour essayer de monter eux-aussi, pendant que les riches hésitent de
côtoyer les pauvres qu’ils croient sorciers. Tout cela profite aux étrangers et
c’est pourquoi je pense qu’il est temps pour l’Etat Congolais de créer une
classe moyenne Congolaise. C’est très important.
Jean
Noel : Une question de curiosité ; qu’est-ce que vous vous
reconnaissez comme qualités et défauts.
Blaise
Masiala : Uhhhh ! Là c’est un peu difficile. Les qualités je sais que
j’en ai et j’ai également des défauts mais je laisse la place aux autres. Je
préfère que d’autres personnes en parleraient mieux parce qu’il est toujours difficile
de parler honnêtement de soi-même. Là vraiment, je me réserve.
Propos
recueillis par Jean Noel Ba-Mweze.
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