Poursuite de la campagne de solidarité
pour la libération des activistes des droits humains en RDC
La campagne de solidarité que l’organisation Amnesty international a lancée
lundi pour exiger la libération des jeunes défenseurs des droits humains détenus
à Kinshasa en République Démocratique du Congo se poursuit.
C’est depuis le 15 mars dernier que les services de sécurité Congolais ont
arrêté une trentaine d’activistes pro-démocratie qui prenaient part à une
conférence de presse sur l'engagement civique des
jeunes dans le processus politique en période pré-électorale ; certains
d’entre eux ont été libérés mais d’autres sont toujours aux arrêts.
Parmi les personnes arrêtées le 15 mars dernier à Masina dans l’Est de la
capitale Congolaise Kinshasa, figuraient des étrangers dont un diplomate
américain responsable de l’agence internationale de développement, USAID,
libéré quelques heures après, trois Sénégalais du mouvement ‘‘Y en a marre’’ et
un Burkinabès du Balai Citoyen.
Les jeunes Sénégalais ainsi que le Burkinabès ont passé trois jours aux arrêts
avant d’être libérés et expulsés de la République Démocratique du Congo ;
certains Congolais également arrêtés avec eux ont été libérés mais en tout cas
au moins cinq jeunes activistes sont encore sous les verrous dans un lieu tenu
secret à Kinshasa.
C’est ce qu’a révélé Amnesty
internationale dont la nouvelle campagne lancée lundi vise effectivement leur
libération ; l’organisation a décrit la campagne comme une façon pour ses
membres et le public en général d’exprimer leur solidarité envers ces militants
victimes de ce qu’elle qualifie de répression a l’approche de la présidentielle
de 2016.
Cette campagne, Amnesty internationale l’a lancée justement, au moment où
l’Assemblée Nationale a déjà mis sur pied une commission d’enquête, elle est chargée
de fournir plus de lumière sur la situation.
La commission parlementaire composée de 17 membres dont 15 députés et deux
personnels d’appoint a rencontré lundi le vice-premier ministre et ministre de
l’intérieur ayant également en charge la sécurité nationale Evariste Boshab.
Tout cela intervient à l’approche d’une série d’élections à organiser dans
ce pays cette année et l’année prochaine ; et justement en rapport avec
ces élections, la Commission Electorale Nationale Indépendante a appelé les partis
politiques et les candidats indépendants à ne pas perdre de temps.
Dans tous les cas pour la CENI, il faut plutôt respecter le processus électoral
2015-2016 ; un processus qui prévoit effectivement des élections au niveau
local à partir d’octobre 2015 avant d’arriver aux législatives et à la
présidentielle attendues du 27 novembre 2016.
Et selon le calendrier électoral, c’est en fait le 15 avril que s’ouvre le
dépôt des candidatures pour les élections locales sur toute l’étendue du
territoire de la République Démocratique du Congo.
Jean Noel Ba-Mweze
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